01 juillet 2024

ETANG D'ARTAX - ARTATS

 






L'étang d'Artax, aussi connu sous le nom d'étang d'Artats, est un lac glaciaire situé en altitude dans l'Ariège, au sein du massif des Trois-Seigneurs, dans les Pyrénées françaises.
Situé sur la commune de Gourbit et surplombant la vallée de la Courbière, l'étang se trouve à une altitude de 1 695 mètres. Encadré par une crête étendue, il est dominé à l'ouest par le pic de Bassibié qui culmine à 2 114 mètres. Au sud-ouest, le pas de l'étang d'Artax mène vers Suc-et-Sentenac et la vallée de Vicdessos.
D'une superficie de 7,26 hectares, l'étang d'Artax se déverse dans le ruisseau du même nom, un affluent de la rive droite du ruisseau de la Courbière, qui à son tour alimente l'Ariège en aval de Tarascon-sur-Ariège.                                                


                                                         Légendes de l'étang d'Artats

Un soir, un vieillard s'était approché de la cabane d'un berger sur l'estive. Et celui-ci aurait renvoyé le mendiant reniant les lois de l'hospitalité en montagne. Aussitôt un orage effroyable se déclenche emportant sous des trombes d'eau le troupeau, son berger et sa cabane. Un pan de la montagne s'effondre même et vient barrer le torrent, ce qui provoque la naissance d'un lac engloutissant sous ses eaux toute l'estive et ses occupants. Plusieurs variantes de ce récit ont été relevées. L'une d'elles introduit Jésus et Saint Pierre, également habillés en mendiants, qui viennent demander au berger une écuelle pour boire dans le lac déjà formé. L'homme leur répond : «buvez avec la main ou faites comme les vaches !» Alors Jésus lui dit : «nous ne boirons pas ici et dorénavant personne n'y boira plus». A l'instant, l'eau de l'étang d'Artats devint noire, peuplée de crapauds et de salamandres. Heureusement, ce n'est qu'une légende et les truites sont plus nombreuses que les crapauds Dans une autre version Jésus est refoulé par les bergers, à l'exception du plus jeune qui accueille et nourrit le voyageur. Le lendemain, le Christ demande à ce jeune berger de rassembler son troupeau et de descendre vers la vallée sans se retourner quoi qu'il puisse se produire derrière lui. Mais le jeune homme se laisse vaincre par la curiosité lorsque des masses d'eau submergent les mauvais bergers et leurs animaux. Aussitôt, il est transformé en pierre. C'est le «roc del Mietjourn» (de Midi), un rocher ainsi baptisé par les habitants de Gourbit, car le soleil se place juste à son aplomb au milieu du jour de la Saint-Jean, au solstice d'été. 






























20 juin 2024

MONUMENT AUX MORTS

 













            Plan, coupe et élévation du projet de monument aux morts de Gourbit.



Le monument aux morts situé à la sortie ouest du village de Gourbit à l'intersection de deux
chemins entre l'église et le cimetière a été construit en 1942. La décision d’ériger un tel édifice a été prise par le conseil municipal et son maire qui était alors Paul Galy, le 22 mars 1941 et un crédit de 5 000 francs a été adopté. Il figure au budget additionnel de 1941. Un terrain de 10 mètres carrés a été acheté à Etienne Builles demeurant à Toulouse pour la somme de 200 francs et le mur de soutènement situé à l'arrière du monument, d'un coût de 2 000 francs, a été rapidement construit. L’édifice a été commandé à monsieur Buscaglia, tailleur de pierre de Tarascon-sur-Ariège. D'un coût de 10 000 francs, il devait être posé le 1er août 1941. De fait, le monument aux morts n'était pas construit lorsque la délégation spéciale a été nommée par le gouvernement de Vichy en remplacement du conseil municipal. En effet, en séance, le 13 avril 1942, le maire informe son conseil de l’article paru ce jour dans le quotidien régional La Dépêche. Les autorités communales sont remplacées par une délégation spéciale présidée par Louis Comte. Ce dernier reprend les travaux concernant le monument mais faute de ciment – la pénurie régnait alors -, la pose fut finalement réalisée le 2 novembre 1942. Ce monument
était, dès l'origine, dédié aux morts de la guerre de "1914-1918" et de la guerre de "1939-1940". En effet, le dessin du projet de l'élévation de ce monument comporte les dates "1939-1940". Le chiffre "5" présent sur le monument a donc été ajouté au début des années 1945, lorsque les noms des morts de cette guerre ont été portés.

Les listes suivantes sont établies à partir du relevé des noms et prénoms gravés sur le monument aux
morts de Gourbit. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie.
Pour l’armée de terre, le service de l’État civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920.

Le 12 septembre 1930, le maire de Gourbit porte ses observations sur les listes qu’il a reçues du ministre des Pensions concernant les Morts pour la France. Il demande entre autres que les services de l’État ajoutent le nom de Jean Baptiste Pierre Defons. Ces services informent que ce militaire « a été mis en congé illimité de démobilisation le 3 mars 1919 » et qu’il est vivant à la date du 5 août 1930. Comme d’autres noms gravés sur le monument aux morts, absents sur la liste des Morts pour la France, la situation de ce soldat ne correspond pas aux exigences des lois des 25 octobre 1919 et 28 février 1922. Le Livre d’or de la commune comporte seulement 14 noms.
Gourbit, au recensement de 1911, compte 556 habitants. Les 17 noms portés sur le tableau
commémoratif correspondent à 3,1% de la population de ce village.





Guerre 1914 - 1918. Fonds du ministère des Pensions : livre d'or des Morts pour la France - Département de l'Ariège (1919-1935).



Dès 1914, la qualité de « Mort pour la France » est attribuée aux civils et aux soldats victimes de la Première Guerre mondiale ; ainsi, tout au long du conflit, le ministère de la Guerre tient à jour un fichier de tous les soldats honorés de cette mention qui répondait à des critères précis : seules les personnes décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause de dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de la recevoir.
Par la loi du 25 octobre 1919, « relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande guerre », l’État lance le projet d'un comprenant les noms de tous ces héros anonymes, qui serait déposé au Panthéon. Le ministère des Pensions, nouvellement créé, est chargé d'établir, à partir du fichier existant, la liste des Morts pour la France de chaque commune ; il l'adresse en 1929 aux maires qui la contrôlent et l'amendent. Des correspondances témoignent souvent de ces échanges entre les deux parties. Toutefois, les décalages entre les noms figurant sur les monuments aux morts et ceux des Livres d'or proviennent du fait que la liste du ministère est établie en 1929 alors que les monuments aux morts ont presque tous été érigés entre 1920 et 1925. En 1935, la présentation matérielle du futur Livre d'or est fixée : 120 volumes devaient être imprimés en plusieurs exemplaires, dont un serait déposé au Panthéon. Les contraintes budgétaires, puis le début de la Seconde Guerre mondiale, mirent fin au projet, en laissant subsister la documentation préparatoire. Livre d'or
Les Archives nationales conservent ainsi pour chaque commune française, la liste des soldats Morts pour la France, classée par ordre alphabétique des départements puis des localités. Ces listes nominatives communales permettent de connaître les nom et prénom de chaque personne, ainsi que la date et le lieu de son décès. Le lieu de sépulture, en revanche, n'est pas indiqué, pas plus que l'unité à laquelle le soldat était rattaché. En principe, les personnes mentionnées sont celles qui sont nées ou résidaient dans la commune au moment de la mobilisation, mais un flou a longtemps subsisté sur cette question ; c'est ce qui explique, pour une part, les divergences entre les listes communales de Morts pour la France et les noms portés sur les monuments aux morts.








             GALY François Lucien, (Gourbit, Ariège), 123ème RI


GALY Casimir Joseph "Joachim"
44 R.I. Colonial


BUILLES Jules Louis 
1er régiment du Génie


BUILLES Joseph Henri Sarrayré
7e bataillon de chasseurs



ESTEBE Louis Joseph
80e régiment d'infanterie






11 juin 2024

HYMNES - CHANTS - POEMES

  Gourbit, sublime enchanteur, ton destin s’est formé dans la beauté des monts, L’épaisseur des forêts, l’eau pure des torrents, les pentes des chemins, la clarté des vallons, Après avoir lutté depuis ta fondation, Pays plein d’harmonie, conserve ton désir de briller en toutes occasions.


                                                                   GALY Prosper 



HYMNE ARIEGEOIS

Hymne Ariégeois de L’abbé Sabas-Maury, curé de Varilhes de 1906 à 1923

                                                Arièjo, Arièjo ô moun païs



  Arièjo! Arièjo ô moun païs
Ariège, Ariège, ô mon pays,
 O terro tant aïmado
O terre tant aimée,
 Maïre tant adourado
Mère tant adorée, 
De prés, dé leign, toutjoun
De près, de loin, toujours
 Toun noum mé réjouis,
Ton nom me réjouit
 Arièjo, ô moun païs !
Ariège, Ariège, ô mon pays,

Aïmi d’amour tas mountagnos superbos ;
J’aime d’amour tes montagnes superbes,
 L’hiber ious mét un blanc habilloment.
L’hiver leur met un blanc vêtement
 Mè dins l’estiu démest las nautos herbos,
Mais dans l’été parmi les hautes herbes,
 Les agnélous réguinnon foilloment.
Les agnelets gambadent follement.

Arièjo! Arièjo ô moun païs
Ariège, Ariège, ô mon pays,
  O terro tant aïmado
O terre tant aimée,
 Maïre tant adourado
Mère tant adorée,
 De prés, dé leign, toutjoun
De près, de loin, toujours
 Toun noum mé réjouis,
Ton nom me réjouit
 Arièjo, ô moun païs !
  Ariège, ô mon pays !

Aïmi tabé tas planos ta poulidos,
J’aime tes plaines si jolies
 Riché tapis dé bignos  è dé blats,
Riches tapis de vignes et de blés,
 Tous rius d’argent è tas prados flouridos,
Tes ruisseaux d’argent et tes prés fleuris
 E tous planels dé bosques courounats.
  Et tes plateaux que couronnent les bois.


Arièjo! Arièjo ô moun païs
Ariège, Ariège, ô mon pays,
 O terro tant aïmado
O terre tant aimée,
 Maïre tant adourado
Mère tant adorée,
 De prés, dé leign, toutjoun
De près, de loin, toujours
 Toun noum mé réjouis,
Ton nom me réjouit
 Arièjo, ô moun païs !
  Ariège, ô mon pays !
Per l’auselou, fasco souleil o pléjo,
Pour l’oisillon, qu’il fasse soleil ou pluie
 Lé pu bel nids sira toutjoun le siu :
Le plus beau nid sera toujours le sien.
 Soun Arièjoués ! Dichats-mé moun Arièjo :
Je suis ariégeois, laissez-moi  mon Ariège,
 Cap dé paï n’és poulit coumo l’miu.
Aucun pays n’est aussi beau que le mien.


Arièjo! Arièjo ô moun païs
Ariège, Ariège, ô mon pays,
 O terro tant aïmado
O terre tant aimée,
 Maïre tant adourado
Mère tant adorée,
 De prés, dé leign, toutjoun
De près, de loin, toujours
 Toun noum mé réjouis,
Ton nom me réjouit
 Arièjo, ô moun païs !
  Ariège, ô mon pays ! 

O moun païs, tant dous à ma mémorio,
O mon pays si doux à ma mémoire
 Toun noum aïmat es grabat dins moun cor.
Ton nom aimé est gravé dans mon cœur.
 Oun soun nescut, Diu belgo qué mémorio,
Où je suis né, Dieu veuille que je meure,
 Jou l’miu cel blu, jou l’miu bel souleil d’or.
Sous mon ciel bleu, sous mon beau soleil d’or.

Arièjo! Arièjo ô moun païs
Ariège, Ariège, ô mon pays,
 O terro tant aïmado
O terre tant aimée,
 Maïre tant adourado
Mère tant adorée,
 De prés, dé leign, toutjoun
De près, de loin, toujours
 Toun noum mé réjouis,
Ton nom me réjouit
 Arièjo, ô moun païs !
  Ariège, ô mon pays !

Abbé Maury-Sabas Curé de Miglos
























GEOLOGIE

 



   Études sur l'art d'extraire immédiatement le fer de ses minerais sans convertir le métal en fonte / par T. Richard Tom.  1838


  Recherches sur le gisement et le traitement direct des minerais de fer dans les Pyrénées et     particulièrement dans l'Ariège par M. Jules François - 1843


Annuaire des mines et minerais métalliques de France et d'Algérie / par Auguste Pawlowski 

                                                  01 janvier 1919



10 juin 2024

LEGENDES - FOLKLORE - CROYANCES

 

                  Revue de folklore français / organe de la Société du folklore français                                                                                                                          01 janvier 1932


 légende du lac d’Artax. Unn cop (une fois) c’est toujours ainsi que l’on commence une histoire chez nous ,il y avait un berger qui gardait son troupeau. Il était assis au bord d’un petit bois et, tout autour de lui, ses bêtes broutaient de bon appétit l’herbe grasse et les feuilles de réglisse abondantes à cet endroit. Un jour, la femme du pâtre vint lui porter « unô tempardô è unn chicott dé salcissot »(une crêpe de blé noir et un morceau de saucisson).Tout à coup, arrivent deux vieillards à grande barbe blanche, un bâton à la main et qui paraissaient bien fatigués. Il s’agissait de Jésus et St Pierre. Jésus demanda une écuelle pour prendre de l’eau à la source afin d’étancher sa soif et le berger répond «  Bébetz andé la ma ou comô las gouéllos » (buvez avec la main ou comme les moutons). Alors Jésus répondit : nous ne boirons pas à cette fontaine, mais dorénavant plus personne ne le fera, ajoutant, femme cours et, quoique tu entendes, ne te retourne pas. La pauvre s’enfuit en longeant les crêtes. Un moment plus tard, elle entendit un grand bruit de tonnerre, les arbres tombèrent ,l’eau envahit le bois en le transformant en étang d’eau noire et le berger et ses bêtes furent noyés. La femme entendant ce bruit malgré elle se retourna et instantanément fut changée en pierre.


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                                         Fonds Joseph VEZIAN (ethnographie)

Joseph Vezian est un préhistorien et spécialiste du folklore ariégeois. Son fonds comprend des enquêtes ethnographiques sur l'Ariège et les Pyrénées, constituées de notes manuscrites, de dessins et de croquis, entre 1908 et 1956. 





 



















































                                                                           DICTONS
















 Les feu de la Saint Jean

La tradition de brûler a feu de la Saint Jean des serpents, des crapauds et des chats noirs, tous animaux " diaboliques ", semble ressortir d'un véritable acte d'exorcisme. A Ax-les-Thermes, les enfants passaient l'après-midi du 24 juin à attraper des serpents qu'ils jetaient dans le bûcher au dernier moment. Quand les flammes commençaient a monter, les reptiles cherchaient refuge au sommet du fougairou, puis ils retombaient dans des contorsions qui déclenchaient la joie collective, saut si une couleuvre réussissait à s'échapper dans la foule. A Axiat et Gourbit c'était les trois plus belles couleuvres que l'on choisissait symboliquement, on les attachait avec du fil de fer au sommet du bûcher et tout le monde guettait l'instant où elles se dérouleraient dans les flammes. Parfois aussi les serpents prenaient place dans des paniers à salade fixés en haut des fagots et l'affolement de ces bêtes provoquait la joie des spectateurs.

Extrait de " Mytologie Pyrénéenne", Olivier de Marliave.
Fonds "Vézian", archives départementales de l'Ariège.



GAZ DE BORDEAUX

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