légende du lac d’Artax. Unn cop (une fois) c’est toujours ainsi que
l’on commence une histoire chez nous ,il y avait un berger qui gardait
son troupeau. Il était assis au bord d’un petit bois et, tout autour de
lui, ses bêtes broutaient de bon appétit l’herbe grasse et les feuilles
de réglisse abondantes à cet endroit. Un jour, la femme du pâtre vint
lui porter « unô tempardô è unn chicott dé salcissot »(une crêpe de blé
noir et un morceau de saucisson).Tout à coup, arrivent deux vieillards à
grande barbe blanche, un bâton à la main et qui paraissaient bien
fatigués. Il s’agissait de Jésus et St Pierre. Jésus demanda une écuelle
pour prendre de l’eau à la source afin d’étancher sa soif et le berger
répond « Bébetz andé la ma ou comô las gouéllos » (buvez avec la main
ou comme les moutons). Alors Jésus répondit : nous ne boirons pas à
cette fontaine, mais dorénavant plus personne ne le fera, ajoutant,
femme cours et, quoique tu entendes, ne te retourne pas. La pauvre
s’enfuit en longeant les crêtes. Un moment plus tard, elle entendit un
grand bruit de tonnerre, les arbres tombèrent ,l’eau envahit le bois en le
transformant en étang d’eau noire et le berger et ses bêtes furent
noyés. La femme entendant ce bruit malgré elle se retourna et
instantanément fut changée en pierre.
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Fonds Joseph VEZIAN (ethnographie)
Joseph Vezian est un préhistorien et
spécialiste du folklore ariégeois. Son fonds comprend des enquêtes
ethnographiques sur l'Ariège et les Pyrénées, constituées de notes
manuscrites, de dessins et de croquis, entre 1908 et 1956.
DICTONS
Les feu de la Saint Jean
La tradition de brûler a feu de la
Saint Jean des serpents, des crapauds et des chats noirs, tous animaux "
diaboliques ", semble ressortir d'un véritable acte d'exorcisme. A
Ax-les-Thermes, les enfants passaient l'après-midi du 24 juin à attraper
des serpents qu'ils jetaient dans le bûcher au dernier moment. Quand
les flammes commençaient a monter, les reptiles cherchaient refuge au
sommet du fougairou, puis ils retombaient dans des contorsions
qui déclenchaient la joie collective, saut si une couleuvre réussissait à
s'échapper dans la foule. A Axiat et Gourbit c'était les trois plus
belles couleuvres que l'on choisissait symboliquement, on les attachait
avec du fil de fer au sommet du bûcher et tout le monde guettait
l'instant où elles se dérouleraient dans les flammes. Parfois aussi les
serpents prenaient place dans des paniers à salade fixés en haut des
fagots et l'affolement de ces bêtes provoquait la joie des spectateurs.
Extrait de " Mytologie Pyrénéenne", Olivier de Marliave.
Fonds "Vézian", archives départementales de l'Ariège.
Très belle histoire j aime beaucoup
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